vendredi 1 mai 2015

Déménagement

Comme il faut bien parfois évoluer un peu, ce blog déménage

Il est maintenant possible de le retrouver 



Plus beau, plus ergo, plus top quoi


A tout de suite

mercredi 1 avril 2015

On ne mélange pas les torchons et les serviettes

Aujourd'hui je me suis fait une petite réflexion suite à une situation en salle de soin.

En une fraîche matinée, les petits déjeuners tout juste ramassés, en salle de soin des infirmières préparent des perfs, les as rentrent leurs transmissions et le petit étudiant infirmier essaye de se rendre utile. C'est alors qu'arrive dans toute timide dans la pièce une externe.
Elle tente de se donner bonne figure et salut l'assemblée jusqu'à croiser le regard de l'étudiant en soin infirmier et là, son sourire s'efface de moitié et son regard part dans le vague, comme si elle se retrouvait face à une publicité d'abris-bus.

Dans cette histoire, ce qui m'a clairement gonflé au début, c'est le comportement un poil désagréable de cette personne que je croisait pratiquement pour la première fois.

Non mais pour qui elle se prend celle-là ? T'inquiète que je vais pas la rater, quitte à attendre longtemps.

Le souffle coupé j'vous dis

Oui des fois je suis rancunier. Mais passons, ce qui m'a interpellé c'est le fait qu'il y a peu, j'ai parcouru des blogs d'internes, de jeunes médecins et même d'externe. 
Si les styles sont à chaque fois très différents, une idée est commune à tous:

Quand on est externe, on est vraiment pas grand chose, tout juste bon à faire du café et des photocopies.

Du coup je m'étais imaginé une sorte de solidarité de galère. Parce que bon étudiant infirmier en première année, même pour un deuxième stage, quand c'est que le début, c'est quand même pas la joie niveau boulot.
Les deux qui sont les mieux placés pour se comprendre ne devraient il pas se serrer les coudes plutôt que de se mépriser des suites d'un supposé statut ?

Oui bon après tout ça ne représente pas tout le monde, et ça n'est peut être qu'un ego froissé...



Mais je peux attendre TRÈS longtemps avant de me venger, niark

mercredi 18 mars 2015

La communication dans tout ses états

Ah la communication ! Un vaste sujet.
C'est vrai que dans le soin, je suis plutôt tourné vers le somatique. Tout ce qui touche à l'esprit est bien sûr important, mais j'ai beaucoup plus de mal à me l'approprier.

Mais allez savoir pourquoi, la communication sous toutes ses formes m'a toujours passionné.
C'est d'autant plus étrange que je suis plutôt de nature discrète et réservée.

Du coup je me suis dit, pourquoi pas essayer de partager un petit peu, de communiquer sur ça.
Oui bon la transition est pourrie.

En fait ce qui m'a donné envie, c'est que ça fait maintenant deux semaines que l'on travaille sur la compétence 6.
La compétence ? Qu'est-ce que c'est que ça ?
Allez je prends ma bible d'étudiant infirmier et j'y trouve : 
« communiquer et conduire une relation dans un contexte de soins ».

Alors je n'ai pas la prétention de faire en un article l'intégralité du contenu de la formation et encore moins de décrire tout ce qui a déjà été fait en termes de communication, mais déjà débroussailler un peu le sujet ça devrait nous occuper un moment.

Je vais essayer de faire quelque chose d'abordable, de sympa pour que ça se lise tout seul, mais il va quand même falloir être précis et définir certains termes au fur et à mesure.

Du coup ce que je pensais, c'est découper cette présentation en plusieurs parties qui pourraient être lues indépendamment les unes des autres.
À vous de piocher ce qui vous intéresse et de laisser de côté ce qui vous gonfle ou que vous connaissez déjà.

Allez on se lance

Comment définir la communication de façon la plus élémentaire possible ?


Au moment de la seconde guerre mondiale est sorti le modèle de Shannon & Weaver aussi appelé modèle linéaire ou cybernétique (notamment du fait que là-bas il est censé s'intégrer dans l'informatique).

http://escales.enfa.fr/ressources-du-gap-esc/communication-humaine/premieres-approches/


Ce schéma est l'élément vraiment de base pour pouvoir commencer à discuter de ce que c'est que la communication. 
On a donc un émetteur qui envoi un message à un récepteur en passant par un canal.


Mais le problème de trop simplifiait les choses n'en oublie ! Ici on voit bien que l'émetteur envoie un message que le récepteur a-t-il intéressé reçoit le message et va réagir à ce dernier.
Cette réaction s'appelle le feed-back.

Le but de l'émetteur et de faire passer par le message une information au récepteur. Si je veux compléter mon schéma pour aller un peu plus loin, je vais dire l'émetteur va coder le message qu'il a en tête pour pouvoir le faire passer verbalement (par exemple), et le récepteur va lui recevoir le message, le décoder pour pouvoir le comprendre (ou non).

On a tous déjà joué au téléphone arabe. Le premier d'une file dit une phrase simples et bien souvent le dernier va dire complètement autre chose. 
C'est bien qu'il y a eu une différence d'information entre les différents émetteurs et les différents récepteurs. Il y a donc quelque chose qui va faire qu'à un moment mon message va être brouillé.


lesbeauxproverbes.com


On appelle interférences ou bruits, ces parasites.


Ces interférences peuvent être de plusieurs genres : environnementales (avec le bruit environnant, une mauvaise visualisation de mon partenaire, trop de monde autour, trop de bruit autour…) physiologiques (si je suis fatigué, si je suis stressé) psychologiques (si j'ai des a priori ou des préjugés notamment sur la personne avec qui j'essaye de communiquer.)


En fait les parasites possibles sont nombreux et dépendent beaucoup du canal qui va être utilisé pour faire passer le message.
Et quelle communication sont en fait les moyens que je vais mettre en oeuvre pour pouvoir faire passer mon message. Si je vais au plus simple, je l'ai utilisé la voie mais également le visuel positif, le kinesthésique…
On utilise tous ces canaux à la fois, mais c'est au raccordement privilégier un, les autres savants surtout pour appuyer ce que l'on va dire.

http://voyagesenfrancais.fr/?article1550


Quand je discute avec quelqu'un, plusieurs choses se passent.
Je vais bien sûr lui donner mon message de façon sémantique c'est-à-dire les mots, les phrases… 
Mais je vais aussi complètement orienter ma pensée selon la façon dont je vais faire passer ce message c'est-à-dire en jouant sur les intonations, mon débit de parole, les variations dans la voix.
La première partie s'appelle le verbal, la seconde partie s'appelle le para verbal.
On peut rajouter encore une composante qui est le non verbal et qui consiste en fait en mon attitude, mon comportement, mes vêtements… Mais ça on n'y reviendra plus tard.

Ce qui peut également biaiser l'information, ça va être le contexte dans lequel je dis, mais aussi la façon de penser, ma culture, mon éducation brève tout un tas de facteurs qui font que pour une même phrase, mon interlocuteur ne comprendra pas forcément ce que j'ai voulu lui dire.

Par exemple le matin on se croise on se salue et vous me demandez comment je vais.
Si je vous réponds "ça va" d'un air enjoué, vous avez pu dire ce gars-là il a la patate ce matin.
Si maintenant je vous réponds « ça va » d'un air maussade, vous avez tout de suite comprendre que non, ça ne va pas tant que ça.
Pourtant le discours est exactement le même. Au mot près. C'est donc bien que ici, le para verbal, joue un rôle déterminant dans le passage information.

Pour en revenir aux aspects de la culture commune, on parle en fait de cadre de référence. Ce cadre de référence regroupant faites l'ensemble des valeurs d'une personne, sa façon de penser, la façon dont a été éduqué.

Si par exemple en milieu hospitalier la cadre de santé demande à une personne lambda de faire la toilette d'une personne. Cette dernière s'exécutera en lavant la personne comme elle laverait son enfant ou comme elle se laverait elle-même.
À moins d'être soignante, elle n'a pas la notion que la toilette est un soin.
Inversement si la cadre de santé demande à une infirmière (ou un étudiant infirmier dévoué) d'aller faire la toilette d'une personne, celui-ci va comprendre en effet qu'il faut laver (ou plutôt aidé à la toilette la personne) mais également qu'il va falloir lui procurer certains soins  nécessaires, il va falloir évaluer certaines choses et tout cela devra se faire dans les règles d'hygiène, d'asepsie et de sécurité spécifique.
La différence de résultat ne viendra pas du fait que la première personne travail mal, mais bien du fait que votre cadre de référence n'est pas le même.

Comment vu un tout petit peu plus haut, quand l'émetteur veut communiquer, il va encoder un message en fonction de son cadre de référence que le récepteur à lui décoder lui aussi en fonction de son cadre de référence.

Prenons par exemple ma petite sœur qui ce week-end m'a dit qu'elle était toute contente d'avoir eu une nouvelle souris. Tout de suite, je me suis imaginé qu'elle avait équipé son PC avec du matériel dernier cri. Rien du tout, elle avait en fait acheté un nouveau rongeur. Ici souris et souris non pas du tout été compris de la même façon du fait que nourrir notre passion propre de ce qu'est une souris.

Pour pouvoir optimiser le passage d'une information correcte ou tout du moins la plus proche possible pour le récepteur de ce qu'a voulu dire l'émetteur, il faut qu'il y ait un code commun entre les deux c'est-à-dire qu'au du niveau verbal, du para verbal et du non verbal il y ait une certaine concordance.
On parle souvent de congruence.

Le Feed-back


Le feed-back c'est-à-dire le retour que fait le récepteur à l'émetteur lors de la réception du message est également lui aussi très important. Il n'est pas nécessairement verbal. En fait il est même assez rarement.
L'émetteur lorsqu'il envoie son message, son information va influencer son discours, va jouer sur les divers canaux pour optimiser le passage information en fonction du feed-back que lui envoie le récepteur.

Imaginons que j'essaye d'expliquer le fonctionnement du rein à mon petit frère de huit ans. Je vais lui parler des glomérules, des tubules contournés, de medulla… Et pendant que je lui parle, je vais le voir fronça les sourcils à voir comportement de léger recul. Sans qu'il me le dise, je comprends que le message ne passe pas, qu'il est perdu. J'ai donc recommencé mon discours en simplifiant les choses présentant plus le rein comme un filtre.
Ici son comportement était le feed-back.

L'ensemble cadre de référence plus code commun forme ce que l'on appelle les filtres.

On peut donc revoir le schéma initial en rajoutant quelques petits thèmes

http://www.infoguerre.fr/doctrines/la-maitrise-de-l-information-par-le-general-loup-francart-57


De même, si on s'intéresse un peu plus au non verbal, il faut bien reconnaître que notre corps parle en même temps que nous lors d'une discussion.

Il n'y a pas que les Italiens qui gesticulent dans tous les sens pour nous faire passer un message.
Outre ce gros cliché, tout le monde à des attitudes, des postures, des mimiques qui vous orientaient dans la discussion.

Je ne développerai pas plus que ça les théories de synergologie ici, mais je vous invite très activement à vous orienter vers les travaux de Joseph Messinger (mais bien sur d'autres se sont penchés sur la question).



On peut également s'intéresser à ce qui est la programmation neurogestuelle ainsi que la programmation neurolinguistique (PNG et PNL).

Ces sciences creusent en fait la communication non verbale pour en extraire un maximum d'informations et compléter le message passé par l'émetteur.
Mais ça c'est un très très gros raccourci.

Pour comprendre l'intérêt de telles études, il faut comprendre que le verbal représente en fait 7% de notre communication totale, le para verbal 38% et le non verbal 55%.

Et oui comme vous dites, c'est énorme.

L'impact de ma posture de mes gestes lors de mon message sont fondamentaux.

Quand on pense à tous ces textos mal interprété précisément parce que l'on avait pas l'attitude qui allait avec le texte.
(Bien sûr il manquait aussi le para verbal)
Heureusement que les smileys sont là pour nous orienter.

Ça ne vous parle pas encore assez ?
Prenons un exemple tout simple, dans un groupe de personnes, on vous demande choisir quelqu'un. Travail à rendre qui sera évalué. Dans ce groupe se trouve une personne souriante bien habillée mince et une autre petite, obèse, mal aimable, mal habillé…
Vestiaire vous vous tournez ?
N'avez-vous pas plus ou moins consciemment l'impression que la première personne à l'air plus intelligente, plus travailleuses par rapport à la seconde qui a l'air peu intelligente ?
Cela peut bien sûr être complètement faux, l'aspect physique n'influe en rien les compétences intellectuelles. Cependant je suis sûr que vous avez pensé comme moi.

On appelle cela l'effet de halo. Cet effet peut être positif ou négatif et est parfaitement subjectif.


Si on y rajoutait l'effet Pygmalion c'est-à-dire l'influence que je vais avoir sur mon auditeur en fonction de ce que je pense qu'il est capable de comprendre (si je pense adresser à quelqu'un d'intelligent cela va inconsciemment le tirer vers le haut et inversement si je pense tomber sur une personne stupide, cela va attirer vers le bas) ou non ce que je lui dit, alors je biaise encore ma communication non verbale.

(attention c'est un pdf qui se télécharge)

Ce qui fait que si on prend un peu de recul, on se rend compte que émetteur comme récepteur, on n'arrête pas de communiquer.

Depuis tout à l'heure on voit que la communication est difficile et complexe. Mais est-il possible d'avoir une communication vraie ?

Une communication vraie ?


Il est en effet difficile de savoir si mon récepteur a bien compris ce que j'ai voulu lui dire, le seul moyen que j'ai de savoir s'il s'est bien approprié l'information dans le même sens que moi longtemps, ça va être de le faire reformuler.

Pas toujours très pratique notamment dans le cas d'une éducation thérapeutique.

Et qu'en est-il du handicap ?

La difficulté qui va se poser ne va pas temps être quelle message je vais vouloir faire passer, mais bien entendu comment le faire passer ?

Vais-je pouvoir parler à une personne sourde ? On sait que la lecture labiale est plus un moyen de secours qu'un véritable moyen de communiquer. De plus relativement peu de personnes malentendantes pratique cette lecture labiale.
La langue des signes alors ? Oui, mais encore il faut que ça soit bien en face, et avec deux personnes maîtrisant cette langue.

Allons plus loin encore, une personne lourdement handicapé ne pouvant que très peu bouger et s'exprimer. Comment lui faire passer un message, une information avec un feed-back minimum et peu voir pas de reformulation ?


La bonne distance ?


Dans ce cas, mais en fait dans l'ensemble de mes communication quelles qu'elles soient, la distance entre l'émetteur et le récepteur est primordiale.
En effet, on ne se place pas à la même distance d'une personne que l'on rencontre pour la première fois que d'une personne que l'on côtoie tous les jours ou que de son époux ou de son épouse. Cela est vrai handicap ou non.

Il existe divers distances qui ont été étudiées par moult psychologues donnant chacun leur avis. On n'en retient principalement :
La sphère publique qui va au-delà de 3 m 50. Dans cet espace n'importe qui peut circuler librement, cela ne me gêne pas.
La sphère sociale entre un médecin comptait 3 m. À cette distance on accepte à proximité même d'une personne que l'on vient de rencontrer.
La sphère personnelle de 45 cm à un 1m20. Cette distance, on peut inclure les personnes intimes comme notre famille nos amis proches, mais on sera rapidement dérangé par l'intrusion d'une personne étrangère.
La sphère intime c'est-à-dire moins de 20 cm. 

C'est la sphère de prédilection lors du soin. En effet lors des contacts on est forcément à moins de 20 cm de la personne.
Le problème est le « mélange » entre les espaces intimes. C'est-à-dire que si ma main touche le patient pendant le soins, cela ne pose pas de problème. En revanche si mon espace intime pénètre l'espace intime du patient, en plus d'une situation gênante, je risque de me retrouver avec un procès.

Quand on parle de l'espace qu'il y a entre deux personnes, on ne parle pas vraiment de distance, mais on utilise plutôt le terme de proxémie.

http://www.mentalactif.com/pourquoi-la-distance-joue-t-elle-un-role-important-dans-la-communication/


Ce contact, cette rupture d'espace intime du patient n'est autorisée que parce que je viens en tant qu'infirmier. Quand je revêts la blouse, je ne suis plus moi je suis cet autre professionnel qui n'a pas de jugement sur le corps et sur la personne. 
Je peux donc me permettre des gestes que je ne pourrais faire dans un autre contexte.
Attention, ces gestes sont toujours maîtrisés est nécessaires à la prise en charge la personne.

Hé oui, quand je suis soignant le message que je fais passer à travers mon contact des zones intimes de la personne est dur à vivre. Quand je sonde un patient, le message qui passe c'est « tons espace intime de t'appartient plus » même si c'est pour ton bien.

On peut rajouter des idées d'intention dans le toucher tels que le toucher érotique, le toucher social, le toucher technique…

La communication est décidément quelque chose de bien compliqué et encore, je ne vous ai pas parlé des réseaux de communication ou des attitudes.

Mais je pense que pour un défrichement des connaissances, on a déjà fait un bon pas en avant.


En tout cas si vous êtes arrivés jusqu'ici que vous avez tout compris je vous tire ma révérence


samedi 28 février 2015

Les 5 sens, voir plus...

"Dis moi mamie, tu sais combien on a de sens ?"

"Et bien c'est facile, on en a 5 tout le monde sait ça !
Que je me rappel, c'était en primaire qu'on nous apprenait ça.
Voyons, il y a le toucher, la vue, l'ouïe, le goût et l'odorat."

"Tu sais que depuis quelques années, la science propose un nombre plus important de sens ?"

"Oui le 6e sens j'ai déjà entendu ça, c'est pour les chiens ça."

Petit dialogue très intéressant avec ma grand-mère qui sera capable de m'expliquer d'où vient l'origine de la liste des 5 sens avec Aristote notamment (cultivée ma grand-mère !) mais qui n'a jamais entendu parlé des "nouveaux sens".

Alors nouveaux, oui et non. Disons qu'ils sont nouveaux car récemment énoncés comme tels, mais bien sur, l'Homme les a toujours possédés.
Et je ne parle pas du 6e sens du chien de ma grand-mère qui pourrait voir des fantômes ou autre non, je parle des 5 sens dont on traite souvent en cours, mais que l'on n'énonce jamais comme tel.





Aller pour faire vite et vous laisser le temps d'aller regarder le dernier épisode de Grey's Anatomy, je vous les balance en vrac :

La thermoception
La nociception
La proprioception
L'équilibrioception
La temporoception


Quoi ça ne suffit pas de les balancer comme ça ? Faut développer un peu plus ?
On se croirait en cours.

L'équilibrioception


Bon tout est dans le titre non ?
Le sens de l'équilibre.
On m'en parle depuis que je suis né à chaque fois que je renversais quelque chose.

C'est tout simplement la capacité à se tenir en équilibre et ce grâce en grande partie à l'oreille interne (les canaux semi-circulaires tout ça tout ça).

La nociception


On la travail pas mal celle-ci en soin infirmier.
"Comment ça va ?"
"Sur une échelle de 0 à 10"
"Ça fait comment ?"

La nociception est la perception de la douleur. J'ai lu aussi l'algiception, mais c'est quand même le premier terme qui revient le plus souvent.

Pourquoi ce sens est-il à part ? Après tout, on pourrait très bien le classer dans le toucher mais en excès. Ou bien quand on se brûle, ça pourrait être de la (attention je spoil la suite) thermoception excessive.
Ce ne sont pas tellement les cellules qui sont supposées capter la douleur (les corpuscules de Meissner, de Pacini et de Ruffini), mais plus la conduction du message vers le système nerveux.




A cela on peut répondre par un exemple : le cas des personnes atteintes d'analgésie congénitale (algoataraxie).
Ces personnes ressentes le chaud, le froid, quand on leur sert la main mais pas quand ils se cassent quelque chose.
Une cheville tordue (on sent que je révise la traumato d'un point de vue scientifique ?) ne déclenchera pas de réponse algique alors que le reste des mécanismes fonctionneront quand même.

La douleur est certainement l'une des sensations les moins agréables, mais elle est extrêmement utile comme système d'alarme pour le corps en cas de danger/problème.

La proprioception


Si la nuit dernière vous avez été(e) capable sans allumer la lumière pour ne pas réveiller madame (monsieur) de vous gratter le genou sans vous le prendre dans la figure, ou si vous réussissez à vous mettre le petit doigt dans l'oreille sans vous percer le tympan, c'est en grande partie grâce à la proprioception.
Ce sens qui se base sur des capteurs articulaires (corpuscules de Ruffini) et musculaires (fuseaux neuromusculaires) nous permet de savoir sans avoir à regarder, où se situent nos membres dans l'espace.
Utile pour faire des galipettes dans le noir.


La temporoception


C'est sans doutes un sens qui s'aiguise avec l'âge, car cette notion du temps qui s'écoule, on la ressent quand même plus quand on a un peu de bouteille.
Quoi ? Ça n'a rien a voir ?
En fait pour la temporoception, c'est uniquement le temps instantané. Je sais que ça fait un moment que je suis sur mon pc à faire des recherches pour écrire cet article, mais je ne sais pas exactement combien de temps. Par contre je peux dire que ça fait plus longtemps que je suis assis que je ne bois mon café.

Vous captez la différence ?


La thermoception








C'est la capacité que l'on a de ressentir le chaud ou le froid.
Si ça peut être très agréable à certains moments, c'est aussi un signal d'alarme et un facteur déclenchant de plusieurs mécanismes organiques.









A noter que

→ Les sens s'entrecoupent pour se compléter et on peut se demander s'il en existe un qui puisse fonctionner sans les autres.

→ Chaque sens "en plus" peut être rattaché à un organe spécifique.


Après il y a toujours les personnes qui vont nous parler de la télékinésie, de la télépathie; mais aussi du sens de l'honneur, de la justice...
A ceux là on peut décerner le prix du sens de l'humour.

mardi 24 février 2015

Seul dans un groupe ?

Aaaaah le plaisir du travail en groupe. On peut confronter ses points de vue, partager nos expériences, retrouver des choses auxquelles on avait pas forcément penser… Ou alors tout simplement se confronter à un mur, bosser à deux pendant que les autres roupillent dans leur coin.

Y'a pas c'est ce que je préfère.

Bon j'avoue je suis un peu amère parce qu'après la levée des résultats, les seuls examens que j'ai à repasser sont les deux qui se sont fait en groupe.

Bien sur que je ne peux pas tout leur mettre sur le dos, après tout si j'étais si fort, peu importe avec qui je me serai retrouvé, ça serait passé. Mais c'est tellement plus libérateur d'être un peu de mauvaise foi.
Du coup comme pour tout le monde, les questions fusent.
-        Pourquoi faire ce travail en groupe ?
-        Pourquoi faire des évaluations en groupe ?
-        Et pourquoi les groupes sont-ils tirés au sort et non choisi par les participants ?

Mais oui, bien sur qu'il y a des bonnes raisons à chaque fois, mais je râle si je veux et autant que je veux, c'est mon blog après tout.



Du coup je profite de ma semaine de vacances non pas pour écumer les bistrots, me remettre au sport et rattraper mon retard pour les cours du nouveau semestre, je suis là à tourner en rond et à réviser quelque chose qui aurait du disparaître avec les 4h de l'exam.

Bon aller j'exagère, j'ai un peu de temps quand même pour lire, du coup je vais pouvoir refaire une fiche de lecture, histoire de refaire vivre ce blog, trop longtemps délaissé.
Refaire une fiche en solo bien sur et tant pis pour le résultat.

On se retrouve vite du coup !

samedi 24 janvier 2015

Gardons le moral

C'est la fin du week-end, et qui dit dimanche soir, dit bien souvent cafard.

Du coup je pars pour ma séance de psychothérapie introspective hebdomadaire. En fait je me pose les mêmes questions que la plupart des personnes.

Où j'en suis ? Est-ce que c'est vraiment ce que je veux faire ? Était-ce vraiment une bonne idée de changer de voie ?

Le tout saupoudré d'une absence de motivation totale en pleine session d'examens.

Du bonheur à la pelle quoi.





mardi 6 janvier 2015

Quelle place pour les ESI en stage ?

De retour de stage, les conversations fusent entre les survivants, pardon les étudiants en soin infirmiers. Ce qui me surprend le plus, c'est la disparité entre les "bons" et les "mauvais" lieux de stage.
Ce n'est pas tellement les critiques ou les louanges des services ou des personnes qui m'a le plus amusé en fait, c'est surtout la vision que pourrait en avoir quelqu'un de complètement étranger à la pratique.
Aller rapidement je vous donne les meilleurs

http://fibro-infos.blogspot.fr/2012_04_01_archive.html

Florilège de formules pour nous motiver


"En premier ce que j'ai appris, ça a été d'esquiver les coups" (service psy)

"On a été complètement lâchés dès le deuxième jour. On été comme des titulaires. On pensait que les toilettes qu'on faisait leur permettait de gagner du temps sur leur planning. Tu parles on les retrouvait en salle de pause, café, clope, gâteaux. " (psy)

"ça clashait souvent, je te raconte pas quand on me demandais de prendre parti. Fallait toujours esquiver" (médecine)

 "Le problème c'est qu'un soignant te montre une technique et le lendemain t'es avec quelqu'un d'autre qui fait pas du tout pareil. Du coup tu te fais flinguer sur ta pratique." (commun)

" Quelle reconnaissance y a-t-il pour les esi (eide) ? On est pas grand-chose quand même" (infectio)

" Même si elle le disait pour rire, je suis sur qu'elle me l'aurait mis le coup de Vidal si je me plantais" (chir)

"Tu ne sais pas ce que c'est un PICC line ? On vous apprend quoi à l'école ? Ou alors t'es du genre qui sèche les cours ?" (chir)

"De toutes façons moi j'aime pas les étudiants" 

Etre étudiant en stage c'est un peu mission survie.


Mais au final il n'y en a que 2-3 qui ont abandonnés le cursus suite à leur stage. On continue donc tous ensemble.


Une grosse promo, mais pour le moment, tout le monde est content de se retrouver.


PS: l'image du guide de survie a été récupérée ici, c'est chouettos comme tout comme blog